Coronavirus / Covid-19 et climatisations : Attention danger ?

Coronavirus / Covid-19 et climatisations : Attention danger ?

Alors que de nombreuses entreprises et commerces s’apprêtent à rouvrir leurs portes dans le cadre du déconfinement, tous s’emploient à préparer au mieux l’accueil de leurs employés et clients dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire possible.

Le déconfinement coïncidant avec l’arrivée des beaux jours et la montée progressive des températures, une question se fait de plus en plus pressante : quid des ventilations et climatisations ?

En effet, bien que le sujet n’ait été que peu traité et perdu dans le flot continu d’informations sur le coronavirus (SARS-CoV-2) et la maladie du Covid-19 dans les communications officielles ou les grands médias, la question se fait de plus en plus pressante, en particulier pour les professionnels.

A l’heure où tous sont convaincus de la nécessité d’appliquer les gestes barrières, de respecter la distanciation sociale et d’appliquer le plus strictement possible les mesures sanitaires préconisées, le plus grand flou entoure l’utilisation et les dangers potentiels de la climatisation dans les espaces clos tels que bureaux, magasins et centres commerciaux.

Ce doute fait naître de nombreuses inquiétudes d’autant que les dernières nouvelles en la matière ne sont pas rassurantes, c’est pourquoi TEA a décidé de vous aider à y voir plus clair avant que vous ne poussiez le bouton fatidique remettant en marche vos installations.

• LA CLIMATISATION, TALON D’ACHILLE DE LA LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS ?

• LE CORONAVIRUS SE TRANSMET-IL PAR L’AIR VENTILÉ ?

• LA POLLUTION, FACTEUR AGGRAVANT DE CONTAMINATION AU CORONAVIRUS / COVID-19 ?

• CLIMATISATION MAL ENTRENUE, MICROBES EN VUE

• CLIMATISATION ET CORONAVIRUS : LE RESTAURANT DE CANTON, UN CAS D’ÉCOLE

• UN SIGNAL D’ALARME SANITAIRE ET ÉCONOMIQUE À L’APPROCHE DE L’ÉTÉ

• COMBATTRE LA PSYCHOSE EN PRENANT TOUTES LES PRÉCAUTIONS NÉCESSAIRES

• CORONAVIRUS ET CLIMATISATION : LA SOLUTION DU PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Avertissement

Services professionnels de décontamination de climatisation / ventilation !

La climatisation, talon d’achille de la lutte contre le Coronavirus ?

TEA vous informe que les informations connues à ce jour indique une forte probabilité de transmission par aérosols du coronavirus SRAS-CoV-2.

A ce jour aucune position officielle n’a été exprimée sur le rôle potentiel des systèmes de climatisations et ventilation par le gouvernement français.

Le présent article a pour objet principal de souligner que la désactivation de ces systèmes et leur mauvais entretien pourrait avoir de graves conséquences sur la santé des personnes fréquentant les locaux concernés, mais aussi par conséquent des conséquences économiques et légales.

Voici par exemple la position officielle de l'ASHRAE (Société américaine des ingénieurs en chauffage, en réfrigération et en climatisation) au moment de la rédaction de cet article :

« La transmission du SARS-CoV-2 par voie aérienne est suffisamment probable pour que l'exposition au virus par voie aérienne soit contrôlée. Les changements dans les opérations du bâtiment, y compris le fonctionnement des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, peuvent réduire les expositions dans l'air.

La ventilation et la filtration fournies par les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation peuvent réduire la concentration de SARS-CoV-2 dans l'air et donc le risque de transmission par l'air. Les espaces non conditionnés peuvent provoquer un stress thermique chez les personnes qui peuvent être directement mortelles et qui peuvent également réduire la résistance aux infections. En général, la désactivation des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation n'est pas une mesure recommandée pour réduire la transmission du virus ».

Le Coronavirus se transmet-il par l’air ventilé ?

Jusqu’à présent, le consensus scientifique et médical est clair : le principal vecteur de contamination du coronavirus est la propagation directe par voie buccale.

Tout comme les virus MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient) et SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) qui sont de la même famille, le coronavirus SARS-CoV-2 se transmet par voie aérienne via de minuscules gouttelettes (5/1000èmes de mm) sur des distances de 1 à plusieurs mètres.

Des gouttelettes infectées sont expulsées en grande quantité, à grande vitesse et donc à plusieurs mètres par la bouche, en particulier lors d’éternuements ou de toux, d’où la nécessaire distanciation sociale et le port de masques ou autre protection similaire.

Cependant, il est peu à peu apparu que même de simples postillons (par le simple fait de parler) pouvaient aussi transmettre le virus même si en moindre quantité.

De plus, plusieurs études très récentes ont confirmé que le coronavirus SARS-CoV-2 était présent dans l’air plusieurs heures dans des micro-gouttelettes (moins de 0,005 mm), y compris dans des endroits sans contact direct avec une personne infectée (sous le lit par exemple).

Les chercheurs ont notamment « confirmé la transmission par aérosol comme une voie importante de contamination » du coronavirus.

Il est donc acquis que le coronavirus peut se propager dans les airs, la seule question (sans réponse pour le moment) étant de savoir si cette propagation est réellement contaminante et si oui, dans quelles conditions exactes. C’est pourquoi l’Institut Pasteur recommande par précaution « d’aérer régulièrement les pièces » de patients du Covid-19 pour réduire les risques de transmission.

De toute évidence, le brassage d’air recyclé en milieu fermé - en particulier dans les espaces les plus confinés - pose la question d’une accélération de la dissémination de ces particules infectées, trop légères pour subir les effets de la gravité qui les feraient tomber à terre rapidement (comme c’est le cas pour les postillons).

Notre avis : l’air recyclé des ventilations / climatisations accélère probablement la propagation du coronavirus dans un espace clos, bien qu’on ne connaît pas encore le potentiel contaminant des particules porteuses du virus transmises par aérosols.

La pollution, facteur aggravant de contamination au Coronavirus / Covid-19 ?

De nombreuses études ont établi de façon quasi certaine que la pollution a un impact direct sur le taux de létalité du Coronavirus / Covid-19.

Déjà responsable de 4,2 millions de décès dans le monde, il est notoire que la pollution de l’air accroît de manière significative le nombre de syndromes respiratoires aigus.

Des études récentes en Italie et aux Etats-Unis ont par ailleurs démontré que « les personnes qui ont vécu dans des endroits plus pollués sont plus susceptibles de mourir du coronavirus » , confirmant des études de 2004 sur le virus SARS indiquant que les personnes vivant dans des zones très polluées avaient 84% plus de chances d’en mourir.

Au-delà de ces réalités, des chercheurs ont aussi découvert que les particules fines polluantes PM2,5 et PM10 (20 à 70 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu) pouvaient servir de véhicules privilégiés et pouvaient disperser encore plus largement le coronavirus Sars-CoV-2 .

Pour comparaison, les particules les plus fines - dont les virus - sont classées PM1 (0,001 mm de diamètre).

En termes de climatisation / ventilation, il est démontré que « ces systèmes sont soupçonnés d'être des sources de contamination lorsqu'ils ne sont pas bien conçus ou exploités », en particulier après une longue période d’inactivité, suite à leur redémarrage.

Seule une filtration spécifique et adéquate permet de réduire voire d’éliminer la présence de particules fines dans les systèmes de ventilation et de climatisation.

En particulier, les filtres homologués à la nouvelle Norme ISO 16 890 de 2016 - en remplacement de la précédente norme EN 779 - 2012 - peuvent assurer une filtration optimale des particules fines PM10, PM2,5 et PM1.

 Notre avis : un système de climatisation mal conçu, mal configuré ou mal entretenu peut entraîner un accroissement de la présence de particules fines nocives dans l’air ambiant, et par voie de conséquence probablement favoriser la propagation du coronavirus via ces systèmes.

Climatisation mal entrenue, microbes en vue

En l’absence d’entretien et de nettoyage régulier, les filtres de climatisations se transforment en véritables nids à microbes, accumulant bactéries, moisissures et poussières allergiques qui sont ainsi diffusées dans tout l’environnement climatisé.

De plus, les ventilations et climatisations produisent de l’eau par condensation due aux importantes différence de températures entre unités externes et intérieures, créant des points d’eau stagnante propices à la prolifération de bactéries dangereuses comme la Legionella pneumophila responsable de la légionellose.

En ce qui concerne les virus et plus précisément le cas du coronavirus, certain experts sont convaincus du rôle actif de la climatisation dans la violente épidémie qui a sévi à bord du bateau de croisière Diamond Princess, véritable cas d'école.

« Après la quarantaine, de nombreuses personnes sont encore tombées malades sur le navire et je soupçonne que le système de climatisation a pu y jouer un rôle », explique par exemple Qingyan Chen, professeur d'ingénierie mécanique à l'Université de Purdue (USA).

C’est pourquoi il est obligatoire d’effectuer un contrôle technique tous les ans pour toute climatisation utilisant plus de 2 kilos de fluide frigorigène et pour tout appareil avec une puissance supérieure à 12kW.

Il est même recommandé d’effectuer ces contrôles deux fois par an, et plus particulièrement avant la montée en charge du système à l’approche des mois les plus chauds.

Notre avis : l’entretien et la vérification du bon fonctionnement des systèmes de climatisation permet de prévenir la prolifération des bactéries, microbes, champignons et virus. Non seulement c’est une obligation légale, mais dans le contexte de l’épidémie de coronavirus / Covid-19 cela permet de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les usagers des locaux concernés : collaborateurs, employés, clients etc.

Climatisation et coronavirus : le restaurant de Canton, un cas d’école

Récemment, une nouvelle enquête épidémiologique est venue confirmer la suspicion de propagation du coronavirus SARS-CoV-2 via le système de ventilation, plusieurs personnes ayant été contaminées dans un restaurant en à Canton (Chine) à près de mille kilomètres de Wuhan, épicentre de l’épidémie.

L’étude en question conclut notamment : « Tout semble donc indiquer que le facteur clé de cette bouffée épidémique a été la direction de l’air pulsé par le climatiseur et que la transmission aérienne s’est faite par les gouttelettes ».

« Afin d’éviter la propagation du SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19, dans les restaurants, nous recommandons de renforcer la surveillance de la température des clients, d’augmenter la distance entre les tables et d’améliorer la ventilation », conclut les auteurs.

Sachant que les virus respiratoires sont d’autant plus transmissibles dans des conditions de froid et d’humidité et que le coronavirus peut survivre jusqu’à 3 jours sur du plastique , l’inquiétude est grande quant à la diffusion du coronavirus via les ventilations et climatisation.

Comme le note Futura Santé, « dans des endroits confinés comme un restaurant, l'air conditionné jouerait également un rôle capital dans la dissémination des sécrétions respiratoires contenant de l'ARN viral ».

Tout ceci a conduit le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) à recommander officiellement aux établissements hospitaliers dans un avis du 17 mars 2020 : « Au regard de la transmission interhumaine préférentielle du SARS-CoV-2 par gouttelettes, la mise en œuvre de mesures de dilution par aération et de vérification du bon fonctionnement des systèmes de ventilation est privilégiée ».

L’enquête des épidémiologistes chinois leur a permis de remonter le fil des contaminations jusqu’au restaurant incriminé.

On peut imaginer que la responsabilité des gérants du restaurant peut être légalement engagée et donner lieu à des poursuites ultérieures dans le cas où un défaut d’entretien des systèmes de climatisation et / ou des manquements aux mesures de prévention préconisées aurait été constatés.

Notre avis : L’absence de mesures préventives - en l’occurrence un défaut d’optimisation du système de climatisation - de la part des gestionnaires des locaux (bureaux, commerces…) engage la responsabilité morale et potentiellement légale de ces derniers.

 Un signal d’alarme sanitaire et économique à l’approche de l’été

En tout état de cause, en l’absence d’étude scientifique rigoureuse et à long terme, le principe de précaution s’impose donc pour protéger la santé des personnes amenées à fréquenter les entreprises, commerces, collectivités et lieux publics pendant et surtout après la période de confinement.

Pour les entreprises et collectivités, la menace d’une "deuxième vague" de contamination est prise très au sérieux, poussant les autorités à favoriser fortement le télétravail dès que possible.

Par ailleurs, l’absence de réponse définitive à ces questions encore peu abordées se révèlent particulièrement anxiogènes pour populations particulièrement sensibles dans les écoles, établissements de santé, EHPAD, maisons de retraite, etc.

Le risque sanitaire exacerbe les craintes de la population, dont une large partie exprime une très grande méfiance vis-à-vis des conditions de réouverture des lieux publics dans le cadre du déconfinement.

A titre d’exemple, un récent sondage réalisé par la ville d’Antibes (Alpes-Maritimes) auprès de 3 200 familles a montré que 70% des parents n’envisagent pas de remettre leur enfant à l’école en mai par crainte de contamination par le coronavirus / Covid-19.

On peut déjà constater que les clients se détournent d’entreprises n’appliquant pas les consignes de prévention les plus strictes pour leurs clients et / ou leur personnel.

Ainsi un supermarché du Cannet (06) a connu une publicité particulièrement négative parce qu'il ne respectait pas les règles de sécurité sanitaire, en plus d’une menace de fermeture administrative.

Un autre exemple plus médiatique est la mise en demeure d’Amazon qui selon le tribunal de Nanterre a « de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés », assortie d’une menace d’amende de 1.000.000 € par infraction.

En l’absence de preuve scientifique certaine et absolue de leur innocuité, il restera un doute sur la possibilité de contamination par les climatisations et ventilations mécaniques, que le public percevra probablement comme une menace supplémentaire en dépit des précautions liées aux gestes barrières et la distanciation sociale.

Notre avis : Le risque de transmission du coronavirus par voie de climatisation mal entretenue pourrait être interprétée par la justice comme un manquement aux obligations sanitaires. A défaut, cela pourrait entraîner des conséquences extrêmement négatives, allant des actions de rétorsion de la part de syndicats ou d’employés, au boycott implicite ou explicite par les clients.

Combattre la psychose en prenant toutes les précautions nécessaires

Si, comme il est espéré, les restaurants, établissements hôteliers et nombres d’autres commerces sont appelés à rouvrir progressivement, la question se posera indiscutablement quant aux garanties de sécurité sanitaire de ces lieux.

Ceci est d’autant plus vrai que que la réouverture coïnciderait avec l’arrivée des beaux jours et la mise en route des climatisations après une période prolongée de mise en sommeil propice à l’accroissement des risques sanitaires.

Pour protéger la santé de leurs salariés, prestataires, clients et du public en général, il existe heureusement quelques solutions simples et efficaces pour réduire ce risque au maximum, au-delà des recommandations concernant les gestes barrières, la distanciation sociale et le nettoyage régulier des mains et des surfaces de contact.

Une des mesures les plus simples à mettre en oeuvre est une intervention préventive d’optimisation, de nettoyage et de désinfection des systèmes de climatisation et de ventilation.

Ces précautions permettront de réduire grandement les risques de contamination par voie de ventilation mécanique ou climatisation, tout en rassurant ceux qui sont amenés à fréquenter les lieux.

On peut ainsi facilement imaginer que nombre de visiteurs ou clients potentiels aimeront à savoir que tout a été mis en oeuvre pour assurer leur sécurité, dans la limite des connaissances actuelles des modes de transmission du virus SARS-CoV-2 et du Covid-19.

Notre avis : l'optimisation du fonctionnement et la désinfection des systèmes de climatisation avec des produits compatibles avec l’activité humaine (virucides qualité alimentaire Norme NF EN 14476) assurera les usagers des locaux que les mesures les plus strictes ont été prises pour garantir leur sécurité dans la limite des connaissances et possibilités actuelles.

Coronavirus et climatisation : la solution du principe de précaution

On peut le voir, nonobstant les nombreuses alertes, nul ne saurait affirmer à ce jour si le danger de contamination est important pour la santé des usagers de locaux climatisés et / ou ventilés.

Cependant, prudence étant mère de sûreté, il paraît évident devant le manque de directives officielles en la matière et la prolifération d’informations alarmistes sur le sujet, que le public s’emparera tôt ou tard de la question.

Des plaintes notamment pour "mise en danger de la vie d'autrui" ont été d'ores et déjà enregistrées en France notamment contre des ministres du gouvernement, contre des établissements de santé EHPAD, contre l'ARS ou contre X, et il en va de même aux Etats-Unis où syndicats hospitaliers et victimes s'organisent face à la prise en compte insuffisante de la transmission du virus par aérosols.

Pour ne pas être pris de court et vous aider à reprendre vos activités avec une climatisation ou une ventilation protégée de façon optimale du coronavirus, TEA a publié une liste de recommandations qui vous permettra de prendre les bonnes mesures et les dispositions nécessaires pour protéger votre santé et celle de vos employés et clients, ainsi que de prévenir autant que faire se peut toute déconvenue commerciale et légale.

Voir les recommandations de TEA : CORONAVIRUS ET CLIMATISATION : COMMENT RÉDUIRE LES RISQUES DE CONTAMINATION ?

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